Paroles "Je vis dehors"
auteur : Frédérick Arno
Authentique et sincère
C’est ainsi que s’ouvre la route
Que s’achèvent nos doutes
Du haut de nos falaises jetés
Dans notre ardente épopée
Seule, tu viens à moi
En un sourire d’ivoire
La lune s’est posée sur la mer
Authentique et sincère
Tu lis tout dans mes yeux
A l’ombre de mes cils
Il nous reste nous deux
Authentique et fragile
Je lis tout dans tes yeux
A l’ombre de tes cils
Je ferais tout pour que tu restes
Authentique et sincère
Sur ta peau d’or et de pierres
glissaient nos rêves hier
mes mots pour te retenir
Je sais qu’il est temps de partir
Ils diront bien ce qu’ils veulent
A force de mots dire
Les envieux vocifèrent
assoiffés et amères
Tu lis tout dans mes yeux
A l’ombre de mes cils
Il nous reste nous deux
Authentique et fragile
Je lis tout dans tes yeux
A l’ombre de tes cils
Je ferais tout pour que tu restes
Authentique et sincère
Et ce matin, le nord
A l’horizon se perd
De tous nos corps à corps
Nos passés solitaires
Et le vent dans les yeux
Souffle sous nos paupières
Je ferais tout pour nous deux
Authentique et sincère
Seule, tu viens à moi
En un sourire d’ivoire
La lune s’est posée sur la mer
Authentique et sincère
Ce que tu veux
Se croiser par hasard
Un café dans un bar
Nos deux regards se parlent
Un mot, une seconde
Un sourire, un prénom
Un jeu de séduction
S’attirer, se toucher
Nos mains justes effleurées
Me suivez-vous dehors ?
Un dernier verre chez moi
on attend l'heure, l’endroit
je vous ouvre la porte
Ce soir, venez contre moi – que je vous tutoie
Viens viens viens viens
Je te ferais tout ce que tu veux
Tout Ce que tu veux, ce que tu veux
on se veut, on s’embrasse,
et nos désirs s’enlacent
je vous veux à genoux
Une nuit pour s’aimer
une danse allongée
mes lèvres à vos dessous
Au réveil endormis
une main vous retient
le jour se lève enfin
une fièvre enivrante
des heures troublantes
L’impatient corps à corps
Dans ma chambre forte
Que le diable m’emporte
Ferme les yeux
Une ombre dans le désert
Une lueur dans le noir
Quand les heures s’enterrent
Tout ballait ma mémoire
Avant c’était sans bruit
Les silences dans le vide
Les pleurs sous la pluie
Tu as changé ma vie
Ferme les yeux,
Je suis un autre homme
Depuis qu’on est deux
la nuit est profonde
ferme les yeux
Quand tu me murmures , tout bas « ferme les yeux »
C’est un frisson matinal
Un souffle, un idéal
Une vague où je me noie
Allongé contre toi
Après les habitudes
De ces soirs immobiles
Emporter ma solitude
Me guider et me dire
Ferme les yeux,
je me sens si vivant
Depuis qu’on est deux
la nuit est intense
ferme les yeux
Quand tu me murmures tout bas « ferme les yeux »
ferme les yeux
ferme les yeux
ferme les yeux
Infidèle
Un autre attendrait la peur au bout des doigts
Un autre dirait « je meure, emmène-moi »
Crois-tu que nous nous serions serrés si fort,
Quand l’un de nous deux, s’enfuit quand l’autre dort ?
Mon amour, je sais que la place est prise
A mon tour, j’me libère te ton emprise
Quels sont ces regards qui défilent sur ta peau ?
On te scrute, on te mate sur tous les réseaux
Une porte qui claque quand blessent les mots
On s’attache, on se plaque, infidèle à nouveau
Les désirs s’affichent en mode virtuel
S’aimer à midi dans une chambre d’hôtel
Hannn ça va finir mal
Hannn quelle issue fatale ?
Mon amour, je sais que la place est prise
A mon tour, j’me libère te ton emprise
Je bois la vie
Je bois à mon enfance et à mes premières fois
Je bois à l’insouciance, une empreinte de toi
je bois à nos délires, je bois à ta folie
je bois à nos fous rires, je bois à tes envies
je bois à tes lèvres, à l’amour qui s’allume
Je bois à tous nos rêves, aux fantômes qui fument
Je bois aux émotions, à ta main dans la mienne
Je bois aux illusions, aux baisers que l’on sème
je bois pour oublier les écharpes nouées
les lampadaires jaunis dans les rues de Paris
mon âme qui flâne, le vent dans les voiles
je crois en ma bonne étoile
Je bois à la vie. A la vie je bois
Et ma vie, c'est toi
je bois à notre histoire, aux anges que l’on croise
je bois à ta mémoire, au temps qu’on apprivoise
je bois aux sentiments, au bonheur qu’on attend
je bois à l’amitié et aux couleurs du temps
je bois pour oublier les écharpes nouées
les lampadaires jaunis dans les rues de Paris
mon âme qui flâne, le vent dans les voiles
je crois en ma bonne étoile
Je bois à la vie. A la vie je bois
Et ma vie, c'est toi
Je ne te crois plus
Crois-tu me mentir, crois-tu m’émouvoir ?
Me le dire au fond des yeux, comment me faire croire ?
« Tu n’es jamais seul » « mon amour est là » ?
Combien de mensonges, des « je ne veux que toi » ?
Crois-tu qu’il existe, ce rêve d’hier ?
Je veux que tu m’oublies, j’ai l’âme de travers
J’te l’dit en face
oh Je ne te crois plus
Crois-tu qu’on pourrait finir la romance ?
Es-tu prête à les entendre, mes doutes et silences ?
Un malentendu s’efface en passant
Une vague à l’âme meurre dans l’océan
Crois-tu qu’il existe, ce rêve à l’envers ?
Comment traverser ses humeurs éphémères ?
J’te l’dit en face
oh Je ne te crois plus
Tous ces jolis mots n’étaient que du vent
Je dépose les armes, je renonce à présent
Tu m’as laissé m’en aller maintenant
Ta voix me tue, ne me parle plus
Je vis dehors
Faudra-t-il au matin, au petit jour m’enfuir,
Les paupières lourdes de mes souvenirs ?
Traîner mon ombre hors du bocal
Quand le soleil ouvrira ses pétales ?
Au-delà des voiles, des mûrs invisibles
De ce va et vient entre le jour et la nuit
Il n’y a que le vent qui se promène ainsi dehors
Serait-ce le vide quand le silence dort ?
Et même si tout à changer
Un oiseau chante encore
au fil de mes pensées
je vis dehors
Nous faudra-t-il changer d’avenir
En un mot, savourer de simples plaisirs ?
Dans le ventre de mon logis-ciel
Je rêve d’un printemps éternel
Et même si tout à changer
Un oiseau chante encore
au fil de mes pensées
je vis dehors
je vis dehors
je vis dehors
Je lance un regard par la fenêtre
J’imagine des lendemains lumineux
Les heures s’évadent sourdes et muettes
A l’attente de jours heureux.
Et même si tout à changer
Un oiseau chante encore
au fil de mes pensées
je vis dehors
Et même si tout à changer
Je vis dehors
Je vis dehors
Tout vacille
Tout m’attise, tout vacille
Tout me grise, les filles en talon aiguille
Tout m’attise, tout vacille
Tout se vrille la nuit en bas résilles
Tout m’attire, je spychanalyse
Tout se tord, le temps n’est pas docile
Tout m’attriste et me traumatise
Tout se vrille et la vie défile
On se promet d’être sage
On se jure des nuits sauvages
On se fiance en attendant
les serments en habits blancs
On se promet des terres pures
Avec du style et de l’allure
On brille d’or et de lumière
On s’a joue avec manière
On se promet des légendes
Des croyances sans attendre
On s’promet au fond des yeux
D’éternels demi-Dieu
On se promet des batailles
Des étreintes sans muraille
On s’est promis la lune
Des nuits rincées sur les dunes
on se promet une belle vie
De ne jamais se trahir
On se promet tant et tant
Et on joue avec le temps
Elle vieillit
Elle a su lire les lignes de la vie,
Aujourd’hui, elle vieillit
Les années roulent le long de ses joues
Les années passent comme des rivières dans les yeux
Son corps sourd dans ce monde un peu flou Son coeur parle comme des lumières dans les cieux
Elle sait rester jeune, c’est sa force intérieure
Pour un enfant seul, pour un homme qui pleure
Elle sait que tout fane et qu’elle a fait sa part
le courage d’une femme, les souffrances et l’espoir
Elle a apporté sa pierre à l’édifice
Elle a payé le prix des sacrifices
A cet instant quand décline les jours
Elle se retrouve dans les yeux de l’amour
Les fêtes Gitanes
Elles ont la couleur du feu
Et la chaleur dans le cœur
C’est le vent dans leurs cheveux
C’est la fierté dans les yeux
C’est le soleil que l’on aime
Le voyage qui les mène
Un instant d’éternité
C’est la famille, le respect
Et même s’il est tard, oh oh oh lé
Moi, je prends ma guitare oh oh oh lé
On va danser ce soir oh oh oh lé
Chanter l’amour et l’espoir
Dans les fêtes, les fêtes, les têtes s’enflamment
Dans les fêtes, les fêtes, les fêtes Gitanes
C’est une rose qui sourit
Un rendez-vous dans la nuit
Des larmes dans la voix
Un baiser de la Mama
Elle efface les ennuis
C’est de l’or dans notre vie
C’est le rythme des Gipsy
Aux Saintes-Maries
Tu sais
Ça faisait longtemps que j’attendais cela
C’est le moment pour le chanter je crois
L’Suffit d’un instant, se sentir utile et rare
Si tu m’entends, c’est un nouveau départ
c’est un souffle à te donner
De jolies choses à t’offrir
Quelques hommes à sauver
Un printemps à venir
Tu sais, que le monde t’ouvre ses bras
Tu sais qu’il tourne, tourne sans toi
Tu sais, que le monde t’ouvre ses bras
Tu sais qu’il guide, guide tes pas
Alors donne, donne, donne
Donne donne donne, donner c’est recevoir
Un peu de vie, un peu de joie
un peu de vent, un peu de voix
Alors donne, donne, donne
Donne donne donne, donner, c’est recevoir
un peu de temps, un peu de toi
Le ciel devant toi
Viens, prend le temps de vivre
Un ailleurs à poursuivre
Prend le temps de danse, danse, danser, eh !
Viens, à toi de décider
La voix toute tracée
Tu peux prendre un bateau, tout changer en plus beau
Tu vas écrire notre histoire
S’envoler au hasard, n’importe où mais nulle part
Le monde ouvre ses bras
Tu verras des trésors, le ciel devant toi
Viens viens viens suivre d’autres chemins
viens viens viens vivre un autre destin
Prend le temps, le temps, le temps, prends le temps de vivre
Prend le temps, le temps, le temps, prends le temps d’aimer
Prend le temps, le temps, le temps, prends le temps de vivre
Et danse, danse danse, danse dance dance danse danse danse dance
Viens, je t’invite à me suivre
Sur les routes qui mènent
Au loin vers les edens
Allez viens ! Eh !
La Senorita
Quand elle est rentrée
Belle comme le soleil
Tout me semblait irréel
Tous ne regardaient qu’elle
Parmi tous ces gens
Son regard brûlant
Elle joue avec le temps
Elle ne veut pas d’amant
Comme dans un sommeil, tout au fond de moi
Elle fait des merveilles, la Sénorita
Rien n’est plus pareil, quand elle est devant moi
Elle fait des merveilles, La Sénorita
Au détour d’une rue
D’la Segrada Familia
Ma belle inconnue
S’approche comme un chat
Elle écrit l’histoire
Et me fait veiller tard
Elle me hante chaque fois
Et ce soir, je me noie
Les saveurs douces-amères
Je ressens la pluie sur les trottoirs gris de novembre
les jours sans soleil, les nuits d'hiver dans ma chambre
Je ressens la ville, les soirs habillées de lumière,
tes yeux émerveillés aux saveurs douces-amères
Je ressens les voyages, les taxis, les départs,
Les valises oubliées sur le quai d’une gare
Je ressens le flot des rivières, le calme des lacs blancs
Je ressens la terre, les déserts, les silences troublants
Que deviendront nos étés aux rêves éphémères
Le miel, les amandes aux saveurs douces-amères
Je ressens la nature qui voudrait reprendre ses droits
les replis, les échecs de ce monde qui se bat
Je ressens la Venise qui peu à peu se noie
Les maisons qui s’écroulent, les vieux clochers sans voix
Je ressens le grand large et les bateaux échoués
Je ressens cette terre d'Afrique desséchée
Je ressens le froid, la neige, les grands sapins
Les matins de glaces, le manteau sibérien
Que deviendront nos étés aux rêves éphémères
Le miel, les amandes aux saveurs douces-amères
Je ressens les amants d’un jour, enlacés
Un baiser dans un parc pour une éternité
Je ressens tous les cieux et les enfants qui jouent
Les prières des vieillards et le chahut des fous
Je ressens le bruit de la rue, un café et la Seine,
Les hommes qui courent et les mains qui se tiennent.
Je ressens l’humanité et le pouvoir d’aimer
Je ressens l’humilité, les valeurs oubliées
Les silencieux
C’est une histoire des plus simples
Pour tous ceux qui existent si peu
Ceux qui encaissent sans se plaindre
Les yeux fermés, les silencieux
Ceux qui ne dorment pas la nuit
Restent en retrait dans leur souci
Trouvent-ils un sens à leur vie ?
Ceux qui ne font pas de bruit
Ceux auxquels, on pense à peine
Ils volent au-dessus des beaux parleurs
Se taire, c’est hurler sans haine
S’habiller, se voiler de pudeur
A ceux qui subissent sans un cri
C’n’est pas un jeu mais si banal
Quand ils se moquent, ils humilient
blessures physiques ou bien verbales
Ceux qui n’ce sont pas fait une place
Leurs yeux s’allument en solitaire
Toujours assis au fond de la classe
Jamais devant, toujours derrière
Ceux qui ne cherchent pas la guerre
Dont les paroles ne comptent guère
A ceux à qui manquent les mots
Sans followers dans leur réseaux
Ils parlent en langage des signes
Sans couverture de magazines
Ces ambassadeurs de Mîmes
Ces « Marceau » et ces « Chaplin »
Les oubliés aux douleurs muettes
Sans tambours ni trompette
Ceux qui écoutent le murmure des cieux
Et prient dans le secret des Dieux
Est-ce l’eau qui dort, un silence qui s’émiette ?
Est-ce le calme avant la tempête ?
Une porte fermée, un vertige qui courre
Loin d’être aveugle, loin d’être sourd
Elles ne disent rien et cachent leurs bleus
Celles qui supportent tous les coups
Elles serrent les dents et ferment les yeux
« balance leur porc » et tiennent debout.
A tous les discrets, les sages et les timides
Les calmes, les faibles et les sensibles
Pour écouter, il faut être libre
Ils l’ont compris, les anonymes
Je pense à ceux qui n’se rappellent
De leurs souvenirs sans se comprendre
Epouse, fille où tout s’emmêle
Les mots perdus, la mémoire tremble
A ceux qui gardent, si fragiles
C’est un hommage, aux mots précieux
Une qualité d’âme, un royaume immobile
On peut être beaux et silencieux
Chers amis,
Merci, mercis 1000 fois et encore pour tout ce que vous
m'avez fait vivre de bon dans cette période où j'ai écris ces chansons. Quelle joie de partager avec vous ces moments chaque semaine qui a vue naître peu à peu cet album. Ces moments que je prends comme un privilège.
Une ambiance particulière en studio avec le désir de bien faire et surtout de bien "faire rêver" à l'écoute de mes histoires. Que dire ? je suis fier de vous tous, qui ont participé à la réalisation de cet album "Je vis dehors". Amateurs de mots, professionnels de voix, experts de musiques et d'images et surtout ami(e)s de coeur. Une belle famille pour moi ... ma chance !
Pascal Coquard et François Forestier du Studio "Les Tontons flingueurs" - aux voix, Célia Forestier, Laurence Fargeat, Elina Korniienko, Michèle Wignal. Matthieu Coquard, Ludo Roy du studio "Selene Production". Pour les images, Sylvain Bonnardot pour "SBO events". Sébastien Kauffmann (mon éditeur) pour "All styles éditions".